Santé, handicap, hygiène et traumatisme
« Reprendre goût à la vie » : Escalade, yoga, randonnée, cette association propose un stage aux femmes en rémission d’un cancer du sein

Lundi 21 avril 2025, huit femmes, en rémission d’un cancer du sein, participent à un stage d’une semaine de remise en forme avec l’association À chacun sa voie à Baume-les-Dames dans le Doubs. Explications.
Les participantes débutent ce stage de six jours par de l’escalade en salle à Baume-les-Dames dans le Doubs. Pour Michèle, c’est une première. « Je n’ai jamais pratiqué l’escalade », confesse-t-elle. Mais cette femme anciennement atteinte d’un cancer est volontaire. Avant de tomber malade, elle pratiquait des activités physiques, « je marchais beaucoup, je faisais du yoga ». Pour elle, ce stage organisé par l’association À chacun sa voie est donc l’occasion de se remettre en route, de réhabituer son corps à l’exercice physique.
Mais elle n’est pas seulement là pour le sport. Pouvoir échanger avec d’autres femmes en rémission d’un cancer du sein a été le principal moteur de sa participation : « Moi, c’est vraiment le partage avec des autres femmes qui ont vécu la même expérience mais de façon différente ». Même son de cloche chez Sylvie, une autre participante : « Ça permet de soulager nos proches et de sortir de ce contexte familial où on est un peu surprotégé ».
Pour cette dernière, ce stage est aussi un moyen de se projeter dans de nouveaux projets. Cela permet de sortir d’un moment difficile en douceur et de se rendre compte « qu’il y a plein de belles choses à découvrir ». Sylvie a toujours gardé espoir. Elle n’a jamais arrêté le sport même pendant qu’elle était malade. « Quand j’ai appris ma maladie, ça m’a coupé les jambes puis je me suis dit : Non, il faut se battre, il faut y aller. J’ai pris cela comme un entraînement sportif. Il faut être en forme pour affronter tout cela », pense-t-elle.
Un coût de 200 euros
Redonner confiance en soi et retrouver le moral, tels sont les objectifs du stage. « Quand on a terminé tous les traitements après un cancer, il y a un fossé vers le retour à la vie active, la vie professionnelle, sociale et familiale », souligne Pascaline Laroche, fondatrice de l’association. Et de poursuivre : « L’idée c’est donc de sortir de son quotidien, reprendre goût à la vie ».
« L’idée, c’est de créer du lien et de voir qu’on est encore capable de faire pleins de choses. »
Pascaline Laroche, fondatrice de l’association
Selon elle, l’activité physique serait indispensable pendant la maladie et aussi après. « Et puis maintenant, il y a même des études qui portent sur l’intellect. L’activité physique recrée des connexions au niveau des neurones », précise-t-elle. Le stage permet ainsi de reprendre en douceur le sport : « L’idée, c’est d’y prendre goût et de trouver des choses qui nous plaisent. C’est faire découvrir aux patientes des activités auxquelles elles n’auraient peut-être pas pensé ».
Pour l’instant, ce stage est le premier organisé par l’association. À terme, l’organise aimerait ouvrir ses stages à des patients atteints d’autres maladies.« On aimerait aussi aider les aidants. On sait qu’ils jouent un grand rôle dans l’acceptation des traitements », ajoute-t-elle. L’organisme souhaite aussi proposer des séjours en mixité incluant des hommes et des femmes.
Pour participer à ce stage, il faut débourser 200 euros. Il est aussi nécessaire d’avoir terminé les traitements depuis plus de 3 mois (hors hormonothérapie), être capable de marcher 30 minutes, porter ses mains derrière la tête et être autonome dans les activités quotidiennes.

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