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4 août 2023

Piscines publiques : des services indispensables à maintenir, selon le think tank Le sens du service public

Publié le 2 août 2023 à 9h00 – par Rédaction Weka

Baignade dans les fleuves et les rivières, conception de piscines plus écologiques et rénovation du parc actuel, équipements modulaires… Le think tank Le Sens du service public appelle à une stratégie nationale de lieux de baignade accessibles à tous sur l’ensemble du territoire.

Piscines publiques : des services indispensables à maintenir, selon le think tank Le sens du service public

© Image par StockSnap de Pixabay

Cet été, certaines communes ont dû fermer ou restreindre l’accès à leur piscine publique. Or, au-delà des enjeux liés aux coûts de fonctionnement, à la vétusté des installations ou encore au manque de personnel de surveillance et de sobriété dans la consommation d’eau, il faudrait plutôt réinventer le modèle des piscines, estime le think tank Le sens du service public. Elles devraient apparaître comme des services publics indispensables à plusieurs titres. Espaces de loisirs pour les personnes qui ne partent pas en vacances, elles contribuent à limiter le nombre de noyades en facilitant l’apprentissage de la natation, enseignent les règles de la vie en société et apportent une forme de brassage social. En outre, elles offrent de plus en plus souvent d’autres formes d’activité que la natation : hammam, sauna, jacuzzi, vélo et gymnastique aquatiques, piscines à vagues, espaces de restauration…

C’est pourquoi, le Sens du service public considère qu’il conviendrait d’adopter « une stratégie nationale ambitieuse, à décliner localement », visant à rendre accessibles des lieux de baignade au plus grand nombre de personnes sur tout le territoire. « Cette démarche volontariste et planificatrice devra nécessairement poser la question de l’implantation des équipements, de la tarification mais aussi de l’offre de services proposée », précise le cercle de réflexion. Elle devra également s’appuyer sur une approche intercommunale à l’échelle des bassins de vie, pour mutualiser moyens et équipements, et organiser le transport vers les sites.

Ainsi, en complément des piscines publiques, les collectivités devraient-elles englober dans leur réflexion la reconquête des fleuves et des rivières. Avec, en filigrane, deux enjeux : améliorer la qualité des eaux de surface et accélérer les travaux d’assainissement. En démocratisant aussi la natation en eaux libres (comme à Genève dans le Rhône ou à Bâle dans le Rhin, par exemple), la mobilisation publique et privée devra contribuer à développer des pratiques plus écologiques, aptes à préserver la qualité et la quantité de la ressource en eau.

Construites en majorité (70 %) avant 1995, les piscines publiques sont très énergivores. En cause : le traitement de l’air et le chauffage de l’eau. D’après l’Ademe, une piscine pourrait représenter environ 10 % de la consommation d’énergie totale d’une commune, et même 15 % pour une ville de plus de 50 000 habitants, voire jusqu’à 30 ou 40 % pour une intercommunalité.

Vétusté des équipements, contraintes réglementaires, évolution des usages entraînent des dépenses importantes pour les collectivités : coûts de fonctionnement, rénovation, construction de nouveaux équipements… Sans compter qu’elles devront aussi intégrer les obligations du décret du 23 juillet 2019, qui réglemente la réduction de la consommation d’énergie finale dans des bâtiments à usage tertiaire (« décret tertiaire »).

Mieux vaudrait donc convertir le parc, actuel et futur, pour disposer de piscines plus écologiques. Le Sens du service public propose plusieurs pistes. Adapter les pratiques à la sobriété : optimisation des vidanges et de la filtration, baisse des températures de l’eau et de l’air, modification des créneaux d’ouverture… Miser sur la modularité des équipements : bassins extérieurs, piscines avec fond amovible pour réduire la profondeur des lignes de nage (et donc le volume d’eau à chauffer…). Mobiliser les énergies renouvelables pour tendre vers des bâtiments à énergie positive (panneaux solaires, géothermie…). Optimiser les flux et les fluides : chauffage de l’eau par le réseau de chaleur urbain, gestion intelligente des flux, isolation des tuyaux de traitement de l’eau, récupération des calories des eaux perdues, réutilisation de l’eau pour la propreté urbaine…

Des démarches à décliner en fonction des capacités financières et techniques collectivités, des contraintes du bâti ou encore des usages et des horaires de fréquentation.

Martine Courgnaud – Del Ry

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