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2 juillet 2025

Les dépenses publiques liées aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 : premier recensement

La Cour des comptes publie une première évaluation des dépenses publiques engagées lors des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Ce rapport initial recense les dépenses indispensables au bon déroulement de l’événement, ainsi que celles initiées par les organisateurs ou résultant des actions des pouvoirs publics pour maximiser l’impact positif de l’événement sur le développement local et les infrastructures, dans une perspective d’héritage des Jeux. Les travaux des juridictions financières ont été lancés sans délai après la clôture des JOP 2024, afin de maintenir une transparence totale sur l’organisation et les dépenses liées à cet événement. Cette estimation s’inscrit dans le contexte des futurs Jeux d’hiver 2030, dont la préparation a été confiée à la France.

 

Des dépenses d’organisation caractérisées par l’importance de la sécurité

Le financement du Cojop a reposé sur des ressources privées et des subventions publiques, ces dernières étant principalement fléchées sur les Jeux paralympiques. Les subventions publiques sont restées limitées en proportion du budget du Comité, mais ont été complétées par des transferts de charges, qui ont contribué au maintien de l’ambition du projet olympique ainsi qu’à l’excédent du Comité d’organisation. Les pouvoirs publics ont aussi pris en charge des dépenses dans les domaines de la sécurité (1,44 Md€), des transports
(570 M€) et de la santé publique (21,6 M€).

L’organisation des Jeux a entraîné une forte mobilisation des services publics. Les dispositifs de sécurité ont été adaptés pour répondre aux exigences d’un événement de cette ampleur, avec une forte implication des forces de l’ordre pour atteindre l’objectif de sécurité maximale. L’offre de transport a été renforcée pour fluidifier les déplacements des spectateurs, des athlètes et des délégations, tandis que le secteur de la santé a été réorganisé pour garantir la continuité des soins tout en faisant face aux besoins spécifiques générés par l’événement.
Par ailleurs, les Jeux ont constitué une opportunité pour le soutien à la haute-performance des athlètes français, grâce à des moyens importants (80,3 M€). Ils renvoient principalement aux dispositifs pilotés par l’Agence nationale du sport (ANS) visant à préparer 600 athlètes de manière optimale. L’État a alloué des crédits pour l’accompagnement des sportifs, l’optimisation de la performance et la mise en place de dispositifs de soutien aux entraîneurs et aux fédérations.  Ces dépenses s’inscrivent dans une volonté de structurer durablement la politique sportive nationale et de maximiser l’impact des Jeux sur la compétitivité du sport français.

 

Des dépenses d’infrastructures réalisées dans la perspective des Jeux, mais conçues dans une logique d’héritage

L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 a reposé sur une politique d’investissement visant à créer des infrastructures durables, supervisées en partie par la Solideo. Cet établissement public a supervisé 70 ouvrages, en étant maître d’ouvrage pour 13 d’entre eux, et a aménagé deux zones d’aménagement concerté (ZAC) pour les villages olympiques et paralympiques ainsi que le village des médias. La Cour a évalué les dépenses publiques nécessaires aux Jeux, mais il est impossible de dissocier les dépenses spécifiques aux Jeux de celles visant l’héritage des Jeux. Ainsi, tous les financements publics relatifs aux opérations supervisées par la Solideo sont inclus dans les dépenses publiques d’infrastructures liées aux Jeux et à leur héritage.
Ces financements, à l’échelle des opérations sous maîtrise d’ouvrage publique, s’élèvent à 2,23 Mds d’euros, dont 1,65 Mds € proviennent du budget de la Solideo et 581,8 M€ de financements complémentaires. Environ 50 % des dépenses d’infrastructures sportives ont concerné les sites de compétition, tandis que la plupart des opérations d’aménagement urbain visaient la requalification des zones concernées par les villages olympiques et des médias.
Par ailleurs, des investissements répondant aux besoins des Jeux ont été réalisés en dehors du périmètre de supervision de la Solideo, notamment dans les transports (345 M€) et la sécurité (280,5 M€), engendrant des surcoûts d’accélération de projets préexistants.

Le plan « baignade » : des incertitudes pour déterminer le montant des dépenses publiques liées aux Jeux

L’objectif d’assurer la « baignabilité » de la Seine à l’horizon 2024, dans le prolongement des engagements de la candidature, s’est traduit par une forte mobilisation des pouvoirs publics en vue de permettre le déroulement des épreuves de natation en eau libre et de triathlon dans le fleuve et d’assurer l’ouverture de sites de baignade pérennes après les Jeux. Il existe un débat sur l’estimation des dépenses publiques relatives à la mise en œuvre du plan « baignade » liées aux Jeux, qui s’établiraient entre 200 M€ et 1 Md€.

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