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14 février 2025

À Marseille, la Marina olympique devient un stade nautique municipal

La Marina olympique de Marseille, où se sont déroulées les épreuves de voiles, fait partie de l’héritage des Jeux de Paris 2024. Les clés du site sont maintenant entre les mains de la mairie. La ville de Marseille veut y développer les activités nautiques pour tous.

 

Sur le site de la Marina, les drapeaux olympiques ont disparu, remplacés par ceux de la ville de Marseille. Face à la mer, un grand parvis s’ouvre aux passants près des plages du Prado. Avec son plan d’eau réaménagé et ses 7 000 m² de bâtiments construits pour un coût total de 49 millions d’euros, la Marina olympique redevient un centre municipal de voile, mais bien plus moderne que celui qui existait depuis les années 70, avant les Jeux de Paris 2024.

« Avant, l’entrée du centre municipal se faisait au fond d’une impasse. Aujourd’hui, depuis la route, on voit le stade nautique et il est flambant neuf ! », s’enthousiasme Hervé Menchon, adjoint au maire de Marseille, en charge du littoral. Il nous guide vers le bâtiment d’accueil où le mobilier est en train d’être déballé. À l’extérieur, des ouvriers terminent de couler la chaussée. Une centaine d’arbres ont été plantés autour du plan d’eau abrité par des digues de rocher.

 

Une porte d’entrée sur la mer pour les élèves marseillais

Grâce à ce site, la mairie espère faire découvrir la mer et le nautisme à tous les élèves de la ville, avant leur entrée en sixième. « On voit déjà, sur les glissants, une partie de la flotte municipale. Il y a des dériveurs, des optimistes, des planches à voile, des paddles… », énumère l’adjoint au maire. « On veut que l’ensemble des scolaires, avant de passer au collège, puissent avoir un contact avec la mer. Ça représente un volant annuel de 9 000 à 12 000 élèves. C’est important que la ville de Marseille offre un accès à la mer à toute la population, en commençant par les plus jeunes, quelles que soient les conditions financières des familles et peu importe le quartier où ils vivent », explique Hervé Menchon.

Un lieu d’entrainement d’exception pour les athlètes

Sur le plan d’eau, les élèves marseillais pourront croiser des athlètes. Le pôle d’excellence de la Fédération française de voile est installé au bout de la base nautique, avec d’immenses hangars pour rentrer les bateaux sans avoir à démonter les mâts. Émilie est en train de ranger son voilier de compétition. Elle fait partie du Pôle Espoir pour les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. « On a des conditions dingues ! Les JO ont permis cette superbe infrastructure où l’on peut tout faire : stocker les bateaux, faire nos préparations physiques, se reposer…« , s’exclame la jeune femme.

« C’est le luxe ! On sait que ça n’existe pas ailleurs en France », abonde Julie, sa coéquipière du Pôle Espoir de voile. Elle se réjouit que la Marina olympique ne soit plus réservée uniquement aux athlètes. « Ils sont dans une dynamique de développer la voile. On voit de plus en plus de voiles scolaires notamment. Je trouve cela très bien que l’on puisse croiser des clubs loisirs. Ça fait rêver les enfants ! », explique-t-elle.

Une ambition d’inclusion

D’ici l’été prochain, la nouvelle base nautique accueillera également des associations, avec un cahier des charges précis imposé par la mairie. L’une des ambitions est d’encourager une pratique nautique plus inclusive. À l’autre bout de la ville, sur les plages des quartiers nord de Marseille, l’association L’Avi Sourire espère pouvoir y contribuer. Sa directrice, Dominique Guende, entraînent 90 licenciés, dans son club d’aviron, dont la moitié sont porteurs de handicap. « Tiens ton dos, sers-toi de ton bras qui ne marche pas ! », lance-t-elle à l’un de ses licenciés en plein entrainement sur un rameur.

 

Dominique Guende espère pouvoir ouvrir une antenne de son association sur le site de la marina Olympique. Il est davantage accessible pour les personnes en situation de handicap et mieux desservi par les bus que les plages des quartiers nord. « Ça serait plus facile pour eux, ça permettrait d’augmenter encore les licenciés. C’est un site de qualité ! Pour ceux qui sont en fauteuil, hémiplégiques ou encore non-voyants… On leur rendrait enfin une accessibilité au top ! », espère la directrice de l’association L’Avi Sourire.

Dominique Guende aimerait, par exemple, que le site de la Marina olympique accueille une salle de sport adaptée aux porteurs de handicap. L’un des champions du club de l’association L’Avi Sourire, Alexis Sánchez, arrivé cinquième aux Jeux paralympiques d’aviron, a dû se résoudre à se préparer en faisant de la musculation chez lui, par manque d’infrastructures adaptées.

 

 

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