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7 décembre 2018

Interview de Marco SENTEIN dans le Cahier des Experts n°31

Je vous remercie de prendre un instant pour vous présenter :

Je suis Marco Sentein, de formation universitaire sur Toulouse (maîtrise en STAPS), je suis Directeur des Sports de la Ville de Muret (31), élu à la Ligue de Football d’Occitanie par passion pour le football et Président de l’Association Nationale des Directeurs et Intervenants des Installations et des Services des Sports (ANDIISS) par passion pour le sport en général.


L’ANDIISS est une association de près de 700 agents territoriaux en charge du sport en France. Responsables d’équipements, directeurs ou éducateurs de services des sports voire techniciens, la force de notre association est son réseau de professionnels répartis sur tout le territoire. Un réseau avec un bureau national et des présidents de régions reconnus et sollicités par de nombreux partenaires (AMF, Ministère des Sports, ARF etc.). L’association participe activement aux destinées du « sport » dans diverses instances (CERFRES, Commission sport de l’AMF, séminaire sur la Gouvernance…). La défense de la filière et de la « spécificité » dite sportive fait partie aussi de nos engagements, tout comme nos échanges avec de nombreux partenaires privés sur les équipements sportifs (tant au niveau des normes, que de la sécurité et des nouveautés).

La question du mode de gestion des équipements sportifs revient régulièrement dans l’actualité. Quel est le regard de l’ANDIISS sur ce sujet ?

Nos collectivités sont confrontées dans de nombreux domaines (eau, restauration, équipements sportifs, culturels etc.) à devoir se positionner sur leur mode de gestion car le manque de ressources et la notion de rentabilité sont de plus en plus présents au sein de nos politiques territoriales.

Le choix du « mode de gestion » revient régulièrement et la montée en puissance des EPCI à fiscalité propre ne fait qu’accentuer ce phénomène. En effet, il s’agit d’un enjeu politique au-delà de l’enjeu financier. Ce choix questionne le service aux publics (notamment sur l’aspect éducatif lorsque cela concerne toutes les franges de la population comme un centre aquatique) mais aussi des problématiques de gestion interne, notamment des ressources humaines. Les dernières études (celle de la Chambre régionale des comptes en particulier) montrent, concernant les piscines et/ou centres nautiques, que la DSP peut-être un mode de gestion pertinent, mais que le modèle en « régie directe » peut-être tout aussi efficient.

Dans ces circonstances, que l’ANDIISS conseille-t-elle aux collectivités hésitantes sur ces deux modes de gestion ?

L’EPCI est, à notre sens, l’échelon pertinent pour gérer en régie un équipement sportif « structurant » car il peut supporter les coûts d’exploitation (ce qui est plus délicat pour une seule commune) et possède souvent une « ingénierie » technique et financière de qualité. Le type de gestion n’est qu’un outil au service d’un projet que la collectivité doit préparer avec professionnalisme (ce qui permet de souligner l’importance de l’AMO). Cette stratégie territoriale va se décliner en fonction aussi de la politique tarifaire, du choix des activités, du personnel, du directeur et bien sûr des investissements à moyens/longs termes.

La notion de rentabilité n’est pas incompatible avec une gestion en régie et elle peut garantir aussi un accès à tous les publics (important pour nos élus) si une stratégie financière est mise en place, tout comme le ferait une société privée.

Le choix d’une DSP peut à l’inverse être retenu mais il est indispensable qu’un vrai contrôle soit mis en place par la collectivité à plusieurs niveaux, quitte à réajuster au besoin la « redevance » ou la « subvention d’équilibre ».

MARCO SENTEIN
Président de l’ANDIISS
Directeur des sports
Ville de Muret 

Interview réalisée par Sporcoll pour le Cahier des Experts

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