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17 février 2023

Les collectivités impliquées pour valoriser le métier de maître-nageur sauveteur

>Retrouvez l’article complet en PDF en cliquant ici 

>Article rédigé par la Gazette

À l’occasion des Etats généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique, organisés le 10 février dernier à l’Insep, les représentants des collectivités, propriétaires de la majorité des bassins du pays, ont eu l’occasion de rappeler leurs inquiétudes. Et de formuler des propositions aussi.

Une formation décriée, une image et une attractivité en berne, des tensions au niveau de l’emploi… La crise couve autour des bassins et en particulier des maîtres-nageurs sauveteurs (MNS). Le sujet concerne particulièrement les collectivités locales, dans la mesure où elles sont propriétaires de huit équipements sur dix, eux-mêmes gérées en régie dans 80% à 85% des cas. Vendredi 10 février, à travers les « États généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique », leurs représentants ont ainsi trouvé une espace d’expression à l’occasion d’une table-ronde consacrée à « l’attractivité du métier » de MNS. Les formations sont pointées du doigt. « Trop complexes. Qu’on nous simplifie la vie », appelle Noëlle Chenot (Surzur – Morbihan), représentante de l’Association des Maires de France (AMF). De son côté, Catherine Léonidas (La Rochelle – Charente-Maritime), vice-présidente de l’Association nationale des Elus en charge du sport (Andes) retient que « la piscine constitue l’équipement sportif qui a le plus évolué en 40 ans ». Résultat : au-delà de sa mission d’apprentissage de la natation, « le MNS accueille, anime, gère des conflits, etc., auprès de populations qui ne résument plus aux nageurs venus faire des allers et retours. Nous avons aujourd’hui, des bébés, des enfants, des ados, des femmes enceintes, des seniors, des malades chroniques… » Elle plaide ainsi pour une formation continue « à la hauteur des enjeux et qui permette des évolutions de carrière »

 Recentrer le MNS sur sa mission d’enseignement

Stéphane Chatenet (Chartres-de-Bretagne – Ille-et-Vilaine), président de la section bretonne de l’Association nationale des directeurs et des intervenants d’installations et des services des sports (Andiiss) abonde sur « le champ d’intervention multiple du MNS ». Mais ce professionnel « doit être avant tout un enseignant et en particulier sur le savoir-nager ». Lequel, rappelons-le, constitue un objet d’enseignement à part entière, en éducation physique et sportive (EPS). Le constat pose aussi la place accordée aux BNSSA, nom donné aux détenteurs du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique et dont la mission est la surveillance de la baignade. Les BNSSA sont placés sous la responsabilité d’un MNS dans les établissements dont l’accès est payant. Avec une exception potentielle lors de la période estivale où ils peuvent être amenés à surveiller seul – et après dérogation préfectorale – si l’établissement en question n’a pas pu recruter de MNS. Stéphane Chatenet rappelle que « nous avons besoin des BNSSA pour renforcer nos équipes de manière permanente, sur les missions de sécurité et de surveillance. Mais il faut un cadre national pour que les gens aient envie de venir dans nos métiers. Donc un véritable statut et une définition du métier de MNS ». Les établissements de baignade d’accès payant louant leurs piscines après leur fermeture sont-ils soumis à la même obligation de surveillance que durant leurs heures d’ouverture ?

« Que l’État nous soutienne »

Travailler le contenu du métier pour changer son image et donc son attractivité : « Pourquoi le MNS ne bénéficierait pas non plus d’un temps pédagogique pour préparer ses cours, comme tout enseignant ? », interroge-t-il. Mais cette question de l’attractivité renvoie aussi et surtout à celles des salaires. Pour la fonction publique, « nous sommes dans un cadre réglementaire », rétorque Noëlle Chenot (AMF). « Après les MNS sont-ils dans la bonne catégorie ? ». Et de transmettre la balle dans le camp de l’État : « La vraie question, c’est que demande-t-on à un MNS et donc à une collectivité qui ouvre une piscine ? » Réponse : « Faire apprendre à nager aux enfants, une mission essentielle, demandée par l’État. Les collectivités s’y emploient mais c’est ce qui leur rapporte le moins ! Nous le faisons quasi-gracieusement. Nous avons besoin que l’État nous soutienne ».

Le plan d’actions de la ministre

Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des JOP Paris 2024 ne cache pas un « problème d’insuffisance du nombre de MNS » et confirme ce « manque d’attractivité persistant », pour cette « mission d’utilité publique reconnue depuis 1951 ». Elle parle « de dessiner le chemin de solutions efficaces, ensemble dans les toutes prochaines semaines », et d’une « volonté d’être opérationnelle dès la saison estivale 2023 ». Au menu, un « plan d’actions » qui repose sur quatre piliers : un, la réglementation, « avec l’objectif de solutionner les difficultés de surveillance des baignades tout en favorisant l’apprentissage de la natation ». Deux, la formation, « avec une offre dédiée aux MNS sur l’ensemble du territoire ». Trois, les conditions de travail, « pour améliorer l’attractivité du métier ». Et quatre, sa valorisation « pour encourager les vocations et les entrées en formation ». Prochaine réunion du comité de suivi, vendredi 10 mars.


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