Fin mars à Pau, environ 250 adhérents et une trentaine de partenaires étaient présents aux 13e Journées d’Etudes Nationales (JEN) de l’Association Nationale des Directeurs d’Installations et des Services des Sports (ANDIISS). Deux journées riches en échanges sur de nombreux sujets. 

Après le point de vue d’Hakim Khellaf, président du Cluster Grand Paris Sport, sur la gestion territoriale du sport, un sujet sur l’évolution des territoires a permis d’avoir la vision de Sandra Alves, responsable juridique de l’Établissement Public Territorial 12 du Grand Paris, d’Hakim Khellaf et de Bernard Amsalem, vice-président du CNOSF. Ce dernier a notamment évoqué l’importance pour les différentes fédérations olympiques de mettre en place un plan de développement. Le CNOSF a d’ailleurs créé une commission spécifique pour aider les fédérations. L’ancien président de la Fédération Française d’Athlétisme a également évoqué l’idée de faire évoluer les statuts des fédérations sportives afin qu’elles s’inscrivent davantage dans une démarche entrepreneuriale. De son côté, Hakim Khellaf a insisté sur l’importance de créer des relations entre les différents acteurs (Etat, sociétés, collectivités et mouvement sportif) afin d’obtenir une vision globale. Chacun d’entre eux devant opérer une profonde mutation.

Divers sujets lors des ateliers

La formule, très appréciée, des ateliers en plus petits groupes pour favoriser les échanges avec les participants a été reconduite.
Ce fut l’occasion d’aborder des sujets d’actualité très différents et d’évoquer les retours d’expériences de nombreux responsables de services. Parmi les thématiques évoquées : la mesure des impacts des événements sportifs organisés, l’implication des territoriaux du sport dans la nouvelle gouvernance, la problématique des équipements connectés et la possibilité d’éloigner certains pratiquants avec ces nouvelles technologies, les services municipaux des sports au cœur des solidarités…

En conclusion des premiers ateliers, Marina Honta, professeur des universités a insisté sur l’évolution du service public du sport et notamment le fait de travailler avec d’autres acteurs, comme par exemple le secteur privé. Ce changement passe par des discussions à l’échelle territoriale afin de répondre aux spécificités de chacun.

Une table ronde sur la nouvelle gouvernance du sport

L’un des grands moments de ces JEN a été la table ronde sur la nouvelle gouvernance du sport, en présence notamment de David Lazarus, co-président de la commission sport de l’AMF, Claude Onesta, chargé de la haute performance sportive de Paris 2024 et de Frédéric Sanaur, préfigurateur de l’Agence Nationale du Sport. Ce dernier a expliqué la volonté globale, le timing et l’efficience du futur dispositif basé sur une coordination nationale et régionale. L’ANDIISS aura d’ailleurs toute sa place dans les futurs débats de l’agence. Les participants ont pu entendre également la position ferme de l’AMF (soutenue par l’ANDES) sur le fait que malgré toute la coordination mise en place, il est fondamental de ne pas toucher à la clause générale de compétence. Il est nécessaire de garder la liberté

d’actions du bloc communal : chaque est élu est libre d’intervenir sportivement en fonction des spécificités du territoire. Enfin, cet événement a été l’occasion pour l’ANDIISS et l’ANDES de signer une nouvelle convention de partenariat.

“Les ateliers proposés lors de ces JEN montrent la plus-value que peut amener tous les jours le réseau ANDIISS auprès de ses adhérents ou de ceux qui souhaitent participer à nos travaux, tout comme la table ronde a montré un réel engagement de notre part pour participer collectivement à la construction du sport de demain. La nouvelle agence et ses déclinaisons au niveau régionale seront l’occasion de travailler encore plus avec tous les acteurs et surtout ensemble !” a conclu Jean-Marc Sentein, président de l’ANDIISS.

Les prochaines Journées d’études nationales auront lieu à Saint- Malo en 2020.

Article paru dans le magazine Terrains de Sport de mai 2019. Disponible ici.