C’est désormais reconnu par les plus hautes autorités de santé publique, le sport est un véritable traitement. Un médicament pour le corps et la tête qui permet de prévenir les maladies, de mieux les gérer et d’éviter les rechutes. Limousin Sport Santé et Diablim proposent des activités physiques adaptées à chacun et prises en charge par l’Assurance Maladie.

Marchant d’un pas dynamique, Chantal est lancée dans une série d’allers-retours, sous l’œil attentif et les encouragements de son éducateur sportif.

Elle souffre de problèmes de tension et de cholestérol, et depuis qu’elle a croisé une affiche de Limousin Sport Santé dans la salle d’attente de son médecin, elle fait partie d’un groupe d’élèves qui réalisent des exercices adaptés à leurs capacités et à leur forme du moment.

Une pratique qui change les habitudes, même en dehors des séances. « La marche, j’en fais beaucoup plus depuis que je suis là, parce qu’avant, j’en faisais toute seule, donc j’étais moins stimulée« , reconnaît Chantal.

« Moi, je continue à la maison, trois ou quatre fois par semaine. Je passe en revue tous les exercices que je fais ici, je m’amuse« , explique David, qui s’entraîne dans le même groupe que Chantal.

L’activité physique, pour aller plus loin que les médicaments

Haltères, banc de musculation et autres engins de torture, le décor est digne d’une salle de sport, mais ici, on ne cherche pas la performance. Il s’agit bien d’activité physique adaptée. « C’est augmenter sa dépense énergétique, bouger dans un objectif de santé« , décrit le docteur René Cahen, président de Limousin Sport Santé.

Selon lui, c’est par cette pratique que l’on peut encore espérer améliorer l’espérance de vie : « Si l’on veut améliorer encore l’état de santé de la population, ça passe par l’activité physique, par l’éducation thérapeutique du patient, et par la diététique. Avec les médicaments, on ne fera rien de mieux que ce que l’on fait aujourd’hui« .

« C’est un traitement à part entière qui a prouvé son efficacité. » – Sophie Fourcade, diabétologue

Dans les nouveaux locaux de l’association Diablim, spécialisée dans le diabète, l’activité physique est enseignée afin de permettre aux patients de mieux gérer la maladie, c’est ce qu’on appelle l’éducation thérapeutique.

Enseignante en activité physique adaptée, Audrey Davidov commence par leur redonner confiance dans leurs capacités corporelles : « Souvent ce sont des personnes qui sont éloignées de l’activité physique et qui n’osent pas. Ils ont besoin de se rassurer en voyant qu’ils sont capables de faire des choses », explique-t-elle.

Dans ces cas-là aussi, le sport est un véritable soin. « C’est un traitement à part entière qui a prouvé son efficacité, qui est reconnu par la haute autorité de santé. C’est un traitement non médicamenteux, mais reconnu efficace dans la prise en charge et dans la prévention du diabète aussi« , affirme la diabétologue Sophie Fourcade.

Et à la différence des médicaments, cette pratique a des effets secondaires bénéfiques. « Déjà, j’ai perdu trois kilos, donc je suis contente ! Et puis ici, c’est super, ça remonte le moral, on s’entend bien, on discute de nos problèmes« , témoigne Michèle, qui fréquente assidûment ces séances.

Les services de Limousin sport santé et de Diablim sont pris en charge. Il suffit d’en parler à son médecin, ou de pousser la porte de ces associations, pour renouer avec son corps, et avec l’esprit d’équipe.