Pratique / développement des APS
Rentrée 2025 : Marie Barsacq demande l’ouverture des établissements scolaires aux clubs sportifs le soir et les week-ends

Présente aux Mondiaux de badminton mardi, la ministre des Sports souhaite que les clubs puissent accueillir le plus de licenciés
C’est la rançon de la gloire. Après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le badminton avait vu le nombre de licenciés grimper de 15 %, pour atteindre les 241.000. Un record. Et, comme si cela ne suffisait pas, il pourrait y avoir un nouvel afflux massif de pratiquants après les championnats du monde, qui se disputent à Paris jusqu’à dimanche. C’est même le but recherché, indique Marie Barsacq, présente mardi soir à l’Adidas Arena pour soutenir les frères Popov.
« Il y a un enjeu majeur de pouvoir capitaliser sur l’organisation de ce championnat du monde pour aller chercher des nouveaux publics, a expliqué la ministre des Sports, après avoir serré la pogne aux deux frères à la suite de leur défaite frustrante en double. La médiatisation de ce championnat du monde est le moment idéal pour que les clubs de badminton puissent recruter les jeunes à la rentrée. »
Problème de place et de créneaux
Problème, cet afflux de nouveaux pratiquants pourrait se heurter à un énorme problème : le manque d’infrastructures. Déjà, en septembre dernier, de nombreux clubs avaient dû refuser de nouveaux joueurs par manque de créneaux et de place. « Ça ne montre pas une bonne image, nous expliquait alors Stanislas Raud, président de l’ALBCB, club de badminton à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Accueillir beaucoup de personnes et se dire qu’ils ne peuvent pas jouer tous en même temps, ce n’est pas toujours facile. Là, on a été obligé de refuser. On a coupé les inscriptions. »
Pour qu’une telle situation ne se reproduise pas et pour répondre à la forte demande (pas seulement en badminton, mais dans tous les sports de salle), la ministre des Sports a indiqué avoir parlé, avec Élisabeth Borne, la ministre de l’Education, aux recteurs pour les mobiliser sur l’ouverture des établissements scolaires aux clubs sportifs le soir et les week-ends.
Seulement 5.200 établissements scolaires ouverts
« Ce sont des équipements qui existent, qui sont malheureusement pour certains d’entre eux la majorité fermée aujourd’hui, mais qui maintenant vont ouvrir, assure Marie Barsacq. C’est la responsabilité des chefs d’établissement, mais les académies et les rectorats vont les accompagner pour trouver des solutions pour ouvrir ces équipements aux clubs. C’est vraiment une solution pragmatique, simple et très efficace sur laquelle on va pouvoir capitaliser. »

Soyons plus performants ensemble !
