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17 avril 2023

Un arrosage intelligent à Saint-Quentin

>Retrouvez l’article complet en cliquant ici 

>Article écrit par Véronique Berrien pour Localtis le 12/04/2023

Forte d’une expérimentation menée avec succès en 2019, la commune de Saint-Quentin affine et déploie son procédé d’arrosage intelligent de l’ensemble de ses terrains de sport. L’art d’allier transition écologique et gestion de la donnée au service des habitants.

« Nous nous inscrivons dans une démarche d’amélioration continuelle et d’innovation, toujours dans le sens de l’intérêt général, c’est-à-dire en analysant le besoin réel en amont et en évaluant les résultats concrets en aval », précise Frédérique Macarez, maire de Saint-Quentin et présidente de l’agglo du Saint-Quentinois. Pas étonnant donc que la commune, attachée depuis toujours à faire bénéficier ses administrés des nouvelles technologies, ait mis en œuvre, dans le cadre du programme européen Interreg 2 Mers SCIFI (voir encadré), une expérimentation d’arrosage intelligent.

Une ville intelligente

Constatant le besoin d’arrosage des stades et terrains dont elle est propriétaire et dont elle assure la gestion, la ville de Saint-Quentin s’interroge dès 2018 : « Il s’agissait de trouver une solution pour consommer moins d’eau, mais aussi pour optimiser le fonctionnement avec peut-être moins de déplacements des personnels, et consommer éventuellement moins d’engrais. L’arrosage intelligent est notre premier cas d’école, pour s’inscrire à la fois dans la transition écologique et dans la gestion de la donnée », explique David Planchenault, directeur des systèmes d’Information de la ville de Saint-Quentin, ainsi que de l’agglo du Saint-Quentinois. Le questionnement saint-quentinois est en parfaite adéquation avec la logique du programme européen, qui vise à « aider les villes moyennes à mieux utiliser les données publiques afin d’améliorer les services publics, impliquer les citoyens et éclairer la prise de décision locale ».

Une chaîne de valeur optimale

Concrètement, l’intelligence algorithmique est mise en œuvre sur trois terrains et deux stades (la totalité des huit terrains est concernée en 2023). Trois types de données sont collectés : le taux d’humidité, récolté grâce à des capteurs installés selon un zonage optimum ; l’occupation des terrains, connue grâce à l’outil déjà existant de gestion de leur utilisation, et les prévisions météorologiques. « Bien sûr, l’arrosage était déjà automatisé, mais il devient intelligent dès lors qu’il envoie des ordres fondés sur le lien qu’il fait entre les trois types de variables et le programmateur. De la même façon, la tondeuse était programmée, mais maintenant elle se met en fonctionnement uniquement quand il y a un réel besoin », poursuit David Planchenault. Pour mener à bien ce projet, la ville a choisi deux partenaires : Hostabee(Lien sortant, nouvelle fenêtre), start-up réputée pour ses ruches connectées, a mis au point les capteurs et le développement de l’intelligence elle-même, tandis qu’EGM(Lien sortant, nouvelle fenêtre) a développé la plateforme de stockage des données et leur diffusion dans le système.

Des résultats probants

L’expérimentation indiquait pour la saison complète 2019 et sur l’ensemble des terrains concernés, une économie d’eau d’environ 35 %, tandis que pendant les deux saisons passées (2021 et 2022), deux terrains très proches ont été comparés, affichant une économie d’eau de 75 % sur une semaine. « Ces économies sont conséquentes pour une ressource précieuse que nous devons préserver à tout prix, et ce projet est facilement reproductible dans toute collectivité », observe Frédérique Macarez. Si les gains réels semblent au rendez-vous, la plus-value potentielle l’est tout autant : « en 2022, explique David Plancherault, nous avons constaté que notre dispositif méritait d’être mieux calibré pour les périodes de sécheresse, nous l’avons donc ajusté en ce sens pour la saison prochaine. Quant aux gains en déplacement et en utilisation d’engrais, l’année 2023 sera celle de leur évaluation ».Le coût d’investissement du dispositif représente entre 60 000 et 70 000 €, financés pour partie par le Feder, et pour plus de 50 % par les fonds propres de la commune. « La technique pour la technique ne nous intéresse pas, pas plus que le mot smart, précise Frédérique Macarez. Notre projet est d’utiliser les techniques innovantes pour un meilleur service à la population et avec le souci d’une gestion optimale de l’argent public. » Ainsi, le parking connecté ne semble pas pertinent à Saint-Quentin, où la gestion de l’espace public est fluide. Par contre, les capteurs de CO2 dans les classes contribuent fortement à la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments, en donnant l’opportunité immédiate d’ouvrir les fenêtres si besoin. De même, pour rester dans le milieu scolaire, les enseignants apprécient mykeeper(Lien sortant, nouvelle fenêtre), un dispositif de sécurisation qui offre à chacun d’entre eux, dans toutes les écoles de la ville, un boîtier d’alerte relié à la police municipale qu’il active en cas de nécessité.


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