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6 avril 2023

« Nous voulons d’une gouvernance exemplaire à l’Andiiss »

Article disponible sur le site du Club Acteurs du Sport – Florence Roux – le 04/04/2023

 

Lors de ses journées nationales d’étude, les 23 et 24 mars à Agde, l’Association nationale des directeurs et des intervenants d’installations et des services des sports (Andiiss) a confié sa présidence à Marianne Deloubes et Nicolas Rouquairol, ex-secrétaire générale et vice-président. Le binôme remplace Marco Sentein, en poste depuis 8 ans, et rappelle les enjeux de la profession et du réseau.

Vous venez d’être élus co-présidents de l’Andiiss, en remplacement de Marco Sentein. Qu’est-ce qui a changé pour l’association ces dernières années ?

Nicolas Rouquairol : À bientôt 60 ans, nous sommes passés d’une association connue à une association d’experts reconnus. Le covid a accéléré cette évolution. Lorsqu’il a fallu mettre en place des guides de protocoles pour rouvrir les bâtiments, ou plus tard mettre en place des centres de vaccination dans des gymnases, les directeurs des sports étaient en première ligne… Il y a tant de différences entre nos collectivités, nos équipements et nos responsabilités, que nous trouvons des compétences dans le réseau pour gérer la question la plus spécifique possible, comme la reprise dans les centres équestres…

Marianne Deloubes : Nous fédérons 600 adhérents à jour de cotisation, 1 200 sympathisants, directeurs ou responsables des directions des sports sur les territoires. Et la force de notre réseau de 14 comités régionaux actifs, est de pouvoir mobiliser ces professionnels de terrain pour partager, très vite, leurs expériences de terrain. La crise nous a permis de travailler davantage en partenariat avec les autres institutions et cela perdure sur d’autres sujets. Nous sommes de plus en plus sollicités pour différents travaux, à l’Assemblée nationale ou à la Cour des comptes, et par l’ensemble des ministères, des Sports, mais aussi de l’Environnement ou des Affaires étrangères… Pour trouver des solutions collectives, nous apportons notre expérience et des solutions concrètes.

Comment se sont déroulées les JEN ?

N.R. : Elles ont réuni 400 personnes, dont 230 congressistes, une centaine de commerciaux de 42 entreprises de l’écosystème sportif, des représentants de cinq fédérations françaises(1), de l’Andes… Point fort, cette année, en lien avec notre partenaire la CNFPT, nous avons proposé deux de nos six ateliers en mode “co-construction” pour réfléchir sur la sobriété énergétique, avec constats et solution.

M.D. : Ce processus de travail a réellement enclenché une dynamique d’échanges de pratiques entre participants. Les productions de tous les ateliers sont en cours de traitement et il y aura un rendu, a minima auprès de nos adhérents.

 

Quels sont les enjeux de votre métier et de l’association aujourd’hui ?

N.R. : Nos enjeux restent toujours de développer la pratique sportive pour tous, en lien avec tous les partenaires du territoire, l’éducation nationale, les clubs, les services déconcentrés de l’État, les entreprises…

M.D. : Alors que se développent, depuis plusieurs années, les pratiques sportives auto-organisées dont nous avons parlé pendant les JEN : comment le service des sports prend-il en compte ces publics majoritaires par rapport à un mouvement sportif, mais qui concentre la majorité des aides publiques ? Bien sûr, notre actualité, très impactée par la crise énergétique, nous amène aussi à repenser une gestion plus sobre de nos équipements au quotidien… pour réduire la facture énergétique et l’empreinte carbone des collectivités.

N.R. : Le manque d’eau est un de nos enjeux très immédiats. Nous devons responsabiliser nos équipes sur l’arrosage, les utilisateurs sur les douches sur l’éclairage et, globalement, trouver des solutions de gestion… Alors que la président de la République annonce le plan Eau, il faudra se poser la question de la réutilisation des eaux usées, notamment pour les équipements sportifs, comme nous le faisons aussi à Agde, où nous arrosons le golf avec des eaux usées traitées issues de la station d’épuration.

M.D. : Les services des sports doivent également s’adapter aux évolutions sociétales. Suite au renforcement de l’intercommunalité ces dernières années, nous devons faire preuve d’agilité et développer notre polyvalence. Concernant notre association, au-delà de pouvoir répondre aux diverses sollicitations au niveau national, l’enjeu est aussi d’animer le réseau en région grâce à l’organisation de nombreuses journées régionales, pour cultiver le partage d’expérience et la convivialité qui nous caractérisent. Cela passe notamment par la poursuite de la professionnalisation engagée depuis plusieurs années. Justement, notre poste historique de chargé de mission en contrat aidé vient d’être transformé en poste de direction avec le statut de cadre et occupé par Camille Lechien, directrice de l’Andiiss dont nous saluons le travail.

 

Qu’apporte aujourd’hui le fait d’être deux à la tête de l’organisation ?

M.D. : Nous avons des métiers très prenants et en tant que bénévoles au sein de l’association, cela va nous permettre de nous répartir le travail, les responsabilités et c’est un signal fort. Nous souhaitons développer une gouvernance exemplaire, à deux, un homme et, pour la première fois, une femme. Nous voulons une action collégiale, guidée par l’intérêt général et non par des enjeux de pouvoir. La devise de l’Andiiss, Soyons plus performants ensemble, résume bien ce que nous voulons faire vivre dans le réseau, en étant sérieux sans se prendre au sérieux… Cela donne du sens à notre engagement. Personnellement, je suis plus performante depuis que je suis à l’Andiiss.

N.R. : Nous partageons les mêmes valeurs de cohésion, de collectif, de service public. Dans l’association, nous souhaitons accompagner et fédérer, transmettre sans oublier ce que les anciens ont fait en 60 ans et dont nous sommes garants. Transmettre est un axe fort, pour nous. Nous avons deux salariées, dont une alternante. Lors des JEN, nous faisons toujours un partenariat avec une école ou une université locale dont les étudiants mettent en forme la synthèse des ateliers.

M.D. : Et, enfin, cette année, nous nous entraînons pour le « marathon » : les Jeux olympiques de Paris 2024. L’Andiiss est labellisée Terre de jeux. Nous soutenons la mise en place d’actions de terrain et beaucoup d’entre nous vont accueillir des délégations dans les centres de préparation. Nous participons aussi à notre niveau, à l’engagement olympique. Et nous alertons sur l’héritage…


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