Publié le 22/06/2022 • Par David Picot • dans : A la Une acteurs du sports

Il apparaît urgent d’améliorer l’attractivité du métier de maître-nageur sauveteur (MNS). En ce début d’été, l’association Asporta publie une étude sur les raisons susceptibles d’expliquer les tensions en matière de recrutement de ces professionnels de l’enseignement de la natation. Elle formule aussi des propositions présentées au ministère des Sports.

La profession de maître-nageur sauveteur serait à la fois « méconnue et mal reconnue ». Le constat émane d’une étude réalisée sous l’égide de l’association Sport et Agglomérations (Asporta), dont les résultats seront présentés le 23 juin à l’occasion de la 3ème journée nationale de prévention des noyades à Aix-les-Bains (Savoie).

Après un premier travail relatif aux besoins de MNS, cette étude « visait à identifier les raisons d’un manque » en matière de surveillance des bassins, resitue Alain Hamida, président d’Asporta. Lequel, à travers son réseau, a recueilli 500 réponses d’exploitants de centres aquatiques et de représentants de directions des sports, sur environ 4 000 établissements en France. « Ce dossier est brûlant, reprend-il. Il est urgent de trouver des solutions et de mettre des propositions sur la table, sans tabou ».

Et pour cause : « plus de la moitié (55%) des exploitants qui recherchent un MNS permanent mettent au moins six mois pour le recruter », illustre-t-il. Face à ces tensions, deux raisons principales sont mises en avant : la première est salariale, citée par près d’un employeur sur trois (31%). « Il faudrait harmoniser les salaires entre les différents équipements du territoire », reprend le directeur du service des sports de Dôle, ville et agglomération, qui évoque une forme « de concurrence » entre établissements.

Il insiste également sur l’importance de « valoriser les missions d’enseignement et d’encadrement effectués par les MNS, par rapport à celles de surveillance ». Dans ce contexte, la possibilité pour ces professionnels de donner des cours particuliers de natation, constitue un levier non négligeable : 44% des MNS des établissements répondants en proposent, en dehors de leurs heures de service.