La tenue des Jeux olympiques et paralympiques a démontré l’extraordinaire créativité des organisateurs à monter des sites de compétition avec des installations provisoires et transformables, parfois ex nihilo ou sur des sites préexistants. Aujourd’hui, les collectivités sont confrontées à des contraintes et des exigences multiples : demande accrue de pratiques, de disciplines nouvelles, par un public sportif plus nombreux d’une part ; impératif de sobriété et d’économie d’autre part qui appelle à repenser les usages du foncier disponible et d’optimisation des bâtiments et des lieux existants en démultipliant les usages et les publics (ouverture des établissements scolaires et des cours comme lieux de pratique, usage de l’espace public en design actif, pratiques extérieures …).   Aller plus loin dans cet apprentissage de l’agilité amène aussi davantage de créativité. Peut-on à l’avenir imaginer aussi composer avec des équipements et matériels plus mobiles et modulables, transposables d’un lieu à l’autre selon les besoins, selon les saisons, selon les rythmes de vie (comme pour des skate parks, les piscines, les city stades … ) ? Ainsi, parmi les dimensions multiples de l’Héritage des Jeux, pourrions-nous retenir une capacité collective à réorganiser et réinventer la ville autour du sport ?