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30 avril 2021

Du service des sports au vaccinodrome : les éducateurs sportifs sur le front

Publié sur la Gazette des communes le 27/04/2021 • Par David Picot 

 

Ils sont éducateurs sportifs terrestres ou maîtres-nageurs sauveteurs… Avec la fermeture des équipements sportifs, beaucoup ont été réaffectés vers la gestion de la crise sanitaire. Dans les centres de vaccination, notamment. Que vivent-ils ? Qu’en retiendront-ils ? Témoignages.

Educateur sportif à la ville de Saint-Dié-des-Vosges (Vosges), Gunay Cakmak a troqué le survêtement contre la blouse bleue ! « J’ai même un badge à mon nom », lance-t-il dans un large sourire. Depuis plusieurs semaines, son lieu de travail prend la forme d’un vaccinodrome qui reçoit plus de 600 personnes par jour. « Je m’occupe de l’accueil mais aussi de la désinfection du mobilier et des moquettes. C’est un honneur d’aider et d’être utile, d’autant plus auprès d’une population que je ne côtoie pas habituellement ».

Karine Sernaglia, sa directrice des sports (ville et communauté d’agglomération) a constaté « une forte
adhésion » de ses huit éducateurs sportifs, véritables couteaux suisses du service public, entre le centre de vaccination donc, mais aussi l’animation de séances pour les enfants du personnel soignant et même des travaux de peinture au sein des installations sportives. « Ils sont également soulagés d’être occupés. Car un éducateur est avant tout un agent opérationnel ».

Se sentir utile

A Montbéliard (Doubs), Stéphanie Mougin, maître-nageuse sauveteuse, est privée de bassin depuis la mi-janvier. « La piscine est fermée. Je ne peux même pas nager », souffle-t-elle. « Mais ce n’est pas grave… » Son quotidien est désormais partagé entre le vaccinodrome et le CCAS « où je passe des appels de convivialité aux aînés isolés. J’apporte mon écot à mon modeste niveau ».

De l’autre côté du pays, à Chartres-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), Béatrice Leprêtre est cheffe de bassin à la piscine de la Conterie. « Nous sommes en surnombre au centre aquatique, partiellement ouvert entre le bassin nordique et la partie couverte pour l’accueil des publics prioritaires, deux heures par jour », resitue-t-elle. « J’interviens par demi-journées, au centre vaccination de Bruz. Cette mission auprès notamment des personnes âgées est très enrichissante. Avec les médecins et les infirmiers, nous faisons partie de la chaîne. Nous nous sentons valorisés et utiles surtout ».

Une vision collective de la mission de service public

Du côté d’Argenteuil (Val d’Oise), Guillaume Lefèbvre dirige habituellement la patinoire de la ville. Avec la crise, il est devenu responsable d’un centre de vaccination. « Avec 11 agents, je gère toute la partie technique et logistique : la prise de rendez-vous, l’accueil du public, les flux des personnes, etc. Le tout, en lien étroit avec la direction de la santé. La première semaine, 600 doses de vaccins ont été délivrées. Nous sommes aujourd’hui à 2 000 ». La patinoire ne devrait rouvrir qu’en fin d’année, après travaux. Directeur des sports de la ville, Luc Puisais-Hee a également constaté « la prise de conscience collective des agents pour se redéployer. C’est une vision collective de la mission de service public, au-delà de la fiche de poste ». Ce qu’il en restera ? « Certains agents, au profil technique se sont révélés sur des postes plus administratifs faisant appel notamment à la gestion d’un logiciel et/ou la manipulation de données. Ce qui laisse entrevoir des perspectives d’évolution ».

Des missions éprouvantes

Au-delà, les directions des sports espèrent surtout ne pas récupérer des équipes trop éprouvées. « Quelques MNS ont notamment été affectés au centre d’appel pour la prise de rendez-vous », reprend Luc Puisais-Hee. « Ils figurent en première ligne pour gérer la déception voire l’agressivité parfois des appelants. Pour prévenir toute saturation, nous les faisons tourner au maximum ». De son côté, Karine Sernaglia (Saint-Dié-des-Vosges) mise surtout sur « l’annualisation du temps de travail pour gérer cette fatigue ». Et récupérer avant d’enchaîner sur une saison estivale, généralement dense pour les éducateurs sportifs.


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